Landes et pelouses sèches - Géoparc Mondial UNESCo du Beaujolais

  • Landes du Beaujolais

Les landes et pelouses sèches

Les landes et les pelouses sèches sont présentes dans la partie centrale du territoire. L'éclairement solaire est intense, le substrat pauvre, et l'eau rare, ce qui limite l'implantation d'espèces forestières. Occupés par une faune et une flore spécifiques, les acteurs du territoire se mobilisent pour préserver ces milieux, tout en encourageant l'installation ou le développement d'exploitations agricoles adaptées.

Les landes sont dominées par différents types de Genêts (à balais, pileux, et sagitté) et elles accueillent un grand nombre d'espèces ornithologiques dont le Hibou grand-duc. Les coteaux calcaires abritent plusieurs espèces d'orchidées, ainsi que le Moiré des fétuques (papillon peu fréquent), la Huppe fasciée et la Pie grièche écorcheur.

  • Lônes du Val de Saône

Le Val de Saône

Le Val de Saône constitue l'un des secteurs les plus emblématiques et les plus fragiles du territoire en raison de la multiplicité de ses usages. Si les paysages du Val de Saône ont conservé le caractère originel de la forêt alluviale qui se développe naturellement en bordure de cours d'eau, la faible profondeur et la qualité des eaux confèrent à cet espace un rôle important d'abri pour la flore et la faune.

Lors des crues, la Saône va s'étendre sur une surface que l'on appelle prairies inondables : ce phénomène permet la création de nouveaux milieux, propices au développement d'un écosystème spécifique. La fleur emblématique en est la Fritillaire pintade et la faune est dominée par les oiseaux; on peut mentionner le Courlis cendré ainsi que l'Œdicnème criard.

  • Monts du Beaujolais

Les milieux forestiers et montagnards

Les espaces boisés recouvrent 33,5 % de la surface totale du territoire, avec une prédominance des essences de résineux. La production de bois, la gestion écologique, le maintien des paysages et l'accueil de visiteurs représentent les multiples vocations de la forêt qu'il convient de concilier afin de préserver les équilibres forestiers.

Sous ce chapeau forestier grouille une vie des plus complexes. Outre les 8000 chevreuils et les 800 sangliers, les oiseaux et chauves-souris profitent des moindres cavités des îlots de vieux arbres, alors qu'au sol le bois mort favorise le développement des champignons et des insectes. Les sols acides de ce milieu sont appréciés par de nombreuses espèces floristiques comme la Fougère aigle, l'Aconit tue loup ou encore l'Orchis sureau.

  • Vignes du Beaujolais

Les milieux ouverts et le vignoble

Dans les monts, c'est l'élevage de bovins et de caprins qui domine, tourné vers la production de viande, de lait et de fromage. Plus à l'est, la culture de la vigne devient omniprésente. Sur les plaines et coteaux orientaux, le vignoble prospère entre les nombreux affluents de la Saône. Érigé par les moines et les abbés au Xème siècle, il est le fruit d'un riche héritage ancestral, où pratiques et savoir-faire spécifiques se transmettent de génération en génération.

Les vins du Beaujolais sont le produit d'un seul cépage appelé le Gamay et la plupart des crus sont installés sur une multitude de sols : granite du Carbonifère (360 - 300 Ma), diorite et schiste du Dévonien (430 - 360 Ma), alluvions fluvio-glaciaires et argilo-gréseux du Pléistocène (< 3 Ma), etc.

  • Rivière du Beaujolais

Les rivières et les milieux humides

Les milieux humides et aquatiques se retrouvent sur l'ensemble du territoire sous la forme de cours d'eau et points d'eau permanents, prairies humides, tourbières, etc. Méconnues voire mal aimées, les zones humides ont longtemps suscité légendes et histoires. Aujourd'hui, au regard des enjeux qu'elles représentent, elles sont peu à peu reconnues et préservées. En effet, elles participent à la gestion de la ressource en eau et sont utiles à de nombreuses espèces, tant pour leur reproduction, que pour leur alimentation.

Lors de l'inventaire réalisé en 2012, ce ne sont pas moins de 1300 zones humides qui y ont été identifiées sur l'ensemble du Beaujolais ! Selon une autre étude réalisée en 2014, une sur cinq subit des pressions importantes, d'où la nécessité d'agir pour leur sauvegarde.

  • Carrières de Glay

Les mines et carrières

L'extraction des richesses du sous-sol Beaujolais est très ancienne : les Romains déjà y exploitaient le plomb. Au fil des siècles, les mines et carrières se multiplient sur l'ensemble du territoire, à tel point que chaque village, voire même chaque hameau, possède encore aujourd'hui les marques d'un lieu autrefois dédié à l'extraction.

De nos jours, l'activité minière est totalement arrêtée dans le Beaujolais, tout comme la majorité des carrières. Leur intérêt n'est donc plus économique, mais environnemental. De nombreuses espèces faunistiques nichent (temporairement ou annuellement) dans les galeries. Le Hibou grand-duc, le Sonneur à ventre jaune ou encore la Chauve-souris pour ne citer que quelques espèces.